




Deux «apôtres» de l'enseignement tirent leur révérence
Le monde de l'enseignement catholique de notre diocèse a fait la fête à l'abbé Jacques Piton et à Paul Boland ce vendredi 10 mai 2019 à l'UCL Mons. Ces deux figures marquantes quittent leurs fonctions après des années d'enthousiasme, de projets menés et de services rendus.
Le vicaire épiscopal Jacques Piton mettra un terme - le 31 août prochain - à un demi-siècle voué à l'enseignement catholique. Il cèdera sa place au sein du Conseil épiscopal à Myriam Gesché, qui sera ainsi déléguée épiscopale et responsable du Vicariat de l'Enseignement pour le diocèse de Tournai. Paul Boland, lui, a quitté ses fonctions de directeur du Service diocésain de l'Enseignement Secondaire et Supérieur (SeDESS) le 1er mars dernier pour passer le flambeau à Cécile Piette. Mais c'est au cours de la même soirée que les deux hommes ont été fêtés, remerciés et chaleureusement applaudis.
Pour l'occasion, l'un des auditoires de l'UCL Mons avait été transformé en plateau de télévision. Au programme, la remise des « Codi d'or » (référence on s'en doute au CoDIEC, dont l'abbé Piton était jusqu'il y a peu le président). Pendant plus d'une heure, les deux lauréats de cette compétition inattendue ont écouté avec émotion les hommages de leurs collègues et amis. Mais ils ont aussi été largement mis à contribution : car pour remporter le prestigieux Codi d'or, il leur a notamment fallu répondre au quizz et au portrait chinois concoctés spécialement pour eux.
Histoires de salade...
Soumis à un feu nourri de questions, le directeur fraîchement retraité du SeDESS a été le premier candidat en lice. On a ainsi appris qu'il affectionnait les pulls aux couleurs voyantes, particulièrement lors des photos de groupe, ou encore qu'il détestait la roquette ! Mais aussi qu'énergique, perspicace et entrepreneur, Paul Boland était non pas un homme de problèmes mais de solutions.
L'abbé Jacques Piton s'est pour sa part prêté au portrait chinois réalisé par sa future remplaçante et les inspecteurs de religion du secondaire. Qui ont dépeint un vicaire épiscopal créatif, chaleureux, porteur de sens, toujours positif, « un homme extraordinaire du temps ordinaire ».
Connaissant par ailleurs son amour immodéré pour les arts du cirque, les organisateurs n'avaient pas manqué d'offrir un moment de magie à celui qui troque parfois son costume de vicaire épiscopal pour le nez rouge du « clown Rikiki ». De jeunes élèves de l'école Mômes Circus de Tournai ont ainsi alterné jonglerie, exercices de diabolo, gags et autres tours de vélos acrobates devant l'assemblée conquise.
...et d'évêques !
En guise de dernière épreuve, les deux héros du jour ont dû démontrer une nouvelle compétence scolaire, « s'exprimer en public ». Se donnant la réplique, chacun a évoqué avec humour et par petites touches les dernières décennies, faites de rencontres humaines et professionnelles, de projets exigeants, de découvertes.
Pour l'abbé Piton, pas de doute : s'il est arrivé dans le monde de l'enseignement, « c'est la faute aux évêques ». Lui qui rêvait d'une vie de prêtre en paroisse est devenu enseignant pour les futurs professeurs de religion il y a tout juste 50 ans, à la demande de Mgr Himmer. Ce qui ne devait être qu'un intérim de deux années s'est prolongé 34 ans durant. Mgr Huard a ensuite sollicité Jacques Piton pour devenir inspecteur puis responsable diocésain de la pastorale scolaire. Enfin, notre évêque Guy Harpigny l'a désigné délégué épiscopal avant de le nommer vicaire épiscopal pour l'enseignement. « Je me suis dit : mais qu'a-t-il pris à Mgr de choisir pour cette charge quelqu'un qui ne se pensait pas destiné à l'enseignement ? », se rappelle en souriant l'abbé Piton...
Sans surprise, les deux « lauréats » ont été élus vainqueurs ex aequo de cette compétition d'un soir. Ils sont repartis riches de souvenirs, d'émotions et de quelques cadeaux. À ce propos, Jacques Piton espère qu'un féru de technologie du diocèse accepte de lui prêter main forte pour découvrir les mystères du smartphone qu'il vient de recevoir en remplacement de son vieux gsm !
Les collaborateurs de l'abbé Jacques Piton ont investi la scène de l'auditoire
pour un hommage en chanson. Sur l'air de la « Foule sentimentale » d'Alain Souchon,
« notre épiscopal » a été chaleureusement remercié.
La soirée en photos
-
Créé parDiocese de Tournai