Les prêtres font de plus en plus appel à des laïcs (RTBF)
Ce dimanche, la RTBF a donné la parole à l'abbé Philippe Pardonce, l'abbé Louis Wetshokonda et le vicaire général Olivier Fröhlich pour aborder le sujet de la pénurie de prêtres en Belgique.
Les chiffres sont là pour le prouver : la crise des vocations est un problème criant dans l'Église catholique belge. En 1960, on comptait environ 10 500 prêtres en Belgique. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 3000.
Dans ces conditions, le métier de prêtre évolue. Il faut savoir tout faire et avoir de l'énergie. "On devient vraiment des généralistes, confirme Philippe Pardonce, 33 ans, prêtre à Anvaing (Hainaut). Il faut savoir gérer des asbl, animer des célébrations donc avoir un peu de talent d'acteur, être à l'écoute des personnes âgées et des jeunes..."
Pour faire face à la pénurie, les diocèses belges n'ont d'autre choix que de faire appel à des prêtres étrangers. Ils viennent souvent des pays de l'est ou du continent africain. C'est le cas du Congolais Louis Wetshokonda, qui officie dans l'unité pastorale de Tournai. "Ce sont les prêtres belges qui ont commencé l'Eglise au Congo, rappelle-t-il. Moi-même j'ai été baptisé par un prêtre belge. Alors c'était surprenant de venir ici et de constater que ceux qui sont allés chez nous ne sont plus assez nombreux, qu'il y a des paroisses où il n'y a pas de prêtre. C'est sûr que ça touche un peu."
Vers une Église sans prêtres
À l'avenir, l'Église risque bien de devoir s'organiser sans prêtres formés au séminaire. C'est en tout cas ce qu'explique Olivier Fröhlich, vicaire général de Tournai, un diocèse particulièrement touché par la pénurie. "On ira vers des communautés essentiellement animées par des baptisés, par des laïcs." Ceux-ci se chargeront des préparations aux baptêmes ou aux mariages et de l'animation des funérailles.
Le vicaire général y voit "une chance pour l'Église". De cette façon, "on multiplie des expériences de vie, professionnelles et humaines", conclut-il.
(Source : Site RTBF)
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Créé parDiocèse de Tournai
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