Une Eglise qui se diversifie de plus en plus…
Les responsables d'unités pastorales étaient ce lundi en réunion à Tournai. Avec une diversité culturelle frappante : plus d'un tiers des « RUP » sont désormais des « prêtres venus d'ailleurs ».
C'est à un grand renouvellement des cadres de l'Eglise diocésaine que l'on vient d'assister en cette rentrée. Comme nous l'avions signalé début septembre, 10 des 49 unités pastorales ont changé de responsable. Et parmi eux on note 8 nouveaux venus qui sont tous originaires d'un autre pays que la Belgique.
La réunion d'automne de ces « RUP » a donc permis au vicaire général Olivier Fröhlich de les accueillir en les citant individuellement (voir plus bas). Voilà une « évolution significative du presbyterium » (c'est-à-dire l'ensemble des prêtres du diocèse), disait-il d'entrée de jeu : désormais, plus d'un tiers des RUP sont des « prêtres venus d'ailleurs ». A noter que cette expression est employée de préférence à celle de « prêtres étrangers », dont la connotation est péjorative dans certains pays. Ces prêtres sont le signe d'une Eglise qui se diversifie de plus en plus, mais il faut évidemment prendre la mesure des défis qui les attendent, sur différents plans : sociologique, culturel, ecclésiologique, théologique...
Evry : un diocèse bigarré
Pour donner une lecture éclairée de cette évolution, Mgr Harpigny et son conseil épiscopal avaient invité un observateur avisé : Mgr Michel Dubost, qui vient de quitter ce dimanche sa charge d'Evêque d'Evry, a été à la tête d'un très jeune diocèse puisqu'il a été créé voici 50 ans à peine par un démembrement du diocèse de Versailles. N'étant, selon ses propres mots, « ni grand penseur, ni grand sociologue », l'évêque émérite se veut par contre homme de terrain. Dans son diocèse, on compte peu de gens originaires de la région, et la population se renouvelle beaucoup. Et les célébrations à la cathédrale d'Evry sont suivies par des chrétiens de plus de 50 nationalités...
Tous de passage
L'unité du « presbyterium » est une question importante, jamais résolue, dit Mgr Dubost qui en appelle à renoncer à la conception ancienne du prêtre : un seul clocher et des chrétiens fidèles à « leur » curé. Les prêtres d'aujourd'hui, qu'ils soient d'ici et d'ailleurs, oeuvrent avec des diacres et des laïcs. Et de poser la question : « Comment avoir l'odeur de ses brebis quand on est un prêtre nommé ? »
« Nous sommes inconsciemment porteurs de beaucoup de choses », dit l'évêque émérite qui appelle les prêtres autochtones à se considérer eux-mêmes comme des étrangers, de passage. Et de demander à ces prêtres d'accueillir et de protéger leurs confrères venus d'un autre pays. Avec en finale une recommandation : « Leur donner des responsabilités car cela fait grandir ». Dans le diocèse de Tournai, on peut dire que le message a été reçu cinq sur cinq...
Mgr Guy Harpigny et une partie des nouveaux responsables
d'unités pastorales de notre diocèse
Les nouveaux responsables d'unités pastorales : (entre parenthèses le nom de l'UP dont ils prennent la direction)
Barnabé Ikana (Mons-et-Vallées)
Emery Kenda (Gosselies)
Thaddée Kumakinga (Quaregnon-Wasmuël)
André Luczack (Chièvres-Brugelette)
Roger Nzuzi Mengi (Cuesmes-Jemappes-Flénu)
Barnabé Tati Yuya (Fleurus)
Louis Wetshokonda (Binche-Estinnes)
Antoine Nkasa (qui deviendra sous peu responsable de l'UP Notre-Dame de Fatima)
Sans oublier les deux RUP autochtones qui ont changé d'UP :
Patrick Willocq (Beaumont)
Philippe Daloze (Péruwelz)
Photo souvenir des responsables des unités pastorales
du diocèse de Tournai en l'église du Séminaire de Tournai - 2 octobre 2017
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Créé parDiocèse de Tournai
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