Un départ en car de la gare de Tournai le 14 juillet, une arrivée à Lourdes en même temps que le Tour de France et le président français Emmanuel Macron, des activités un peu inhabituelles et un retour le 21 juillet, le pèlerinage diocésain du mois de juillet innove !

Ils étaient une quarantaine à se retrouver devant la gare de Tournai ce mercredi 14 juillet, pour embarquer à bord du car qui allait les amener jusque Lourdes au bout d'une nuit de voyage, où une petite vingtaine de pèlerins supplémentaires devaient les rejoindre par leurs propres moyens. Une météo grise et une fine bruine s'étaient invitées au départ, bien loin heureusement des conditions dramatiques qui ont touché l'est et le sud de la Belgique dans les heures qui ont suivi. Mais derrière les masques, on devinait sans peine la joie de se retrouver pour ce grand rendez-vous de juillet et de participer au pèlerinage de Lourdes, même si cette année il s'est décliné en version Covid.

Pour la première fois en car

Sans les centaines de participants qui chaque année remplissent un TGV entier réservé pour l'occasion, sans pouvoir pour cette édition très spéciale emmener malades et personnes peu valides, avec un voyage de nuit et en car, ce pélé ne ressemblera sans doute à aucun autre. Mais il n'en sera pas moins vécu avec intensité et enthousiasme par des pèlerins venus de tout le diocèse et même de Namur et Bruxelles !

Premier défi : arriver en temps et en heure. A la fois pour éviter de croiser la route de la caravane du Tour de France, qui le jeudi 15 juillet partait de Pau, mais aussi pour ne pas interférer avec la visite du président français Emmanuel Macron, venu apporter son soutien à une ville qui vit en grande partie de l'hôtellerie et qui a dû traverser avec difficultés ces longs mois de pandémie et de mesures sanitaires.

Pendant cette semaine de pèlerinage, le programme a lui aussi été chamboulé. Ainsi, les piscines du sanctuaire Notre-Dame de Lourdes étant fermées pour cause de Covid, un geste de l'eau remplacera le traditionnel passage dans celles-ci.

De belles rencontres en perspective

Mais les activités ne manqueront pas. Comme par exemple un moment de rencontre avec la communauté Cenacolo, fondée en Italie par soeur Elvira et qui s'est installée à Lourdes il y a quelques années. Cette Communauté nouvelle, qui accueille gratuitement des jeunes de plus de 18 ans ayant décidé de guérir de leur toxicomanie, se définit comme une école de vie pour se reconstruire et retrouver la force de vivre, dans un cadre chrétien et hors du monde (pas de télévision, pas d'internet, pas de téléphone portable).

Et puis il y aura aussi une rencontre avec le Père Horacio Brito, Missionnaire de l'Immaculée Conception, chapelain à Lourdes. Ou un moment d'échange avec le Dr Alessandro de Franciscis, médecin permanent et président du Bureau des Constatations médicales de Lourdes, qui a pour mission de confirmer, selon une procédure rigoureuse, le caractère inexpliqué d'une guérison.

Des moments « libres » permettront également aux pèlerins de se ménager des temps de prière personnelle, entre les rassemblements à la Grotte, les célébrations et plusieurs excursions dans des villages voisins. Les pèlerins rentreront sans doute un peu fatigués de cette semaine bien chargée mais très certainement le cœur et l'esprit rechargés pour de longs mois par cette parenthèse de spiritualité, d'intériorité et d'amitié.

Agnès MICHEL