La crise sanitaire que nous traversons a eu un fort impact sur les couples qui préparaient leur mariage. Devant leurs inquiétudes, les centres de préparation au mariage du diocèse ont cherché la parade.

Depuis le début du confinement, de nombreuses cérémonies de mariages ont été annulées ou reportées. Dans notre diocèse, plusieurs équipes qui accompagnent les couples en chemin vers le mariage ont dû renoncer aux rencontres prévues. Si certains fiancés ont choisi de reporter leurs rencontres – voire leur mariage – à une période plus favorable, d'autres ont accepté la proposition des bénévoles des centres de préparation au mariage (CPM) de poursuivre leur cheminement d'une autre façon.

Des couples bénévoles

Sur le site de Cathobel, les CPM sont définis comme « un service d'église en vue d'accompagner les futurs mariés vers la célébration religieuse du mariage et la constitution d'un couple et d'une famille selon l'Esprit de l'Evangile de Jésus-Christ ». Les équipes sont souvent composées de couples bénévoles, accompagnés par un prêtre ou un diacre.

Dans le diocèse de Tournai, il n'y a pas moins de dix équipes qui accompagnent ainsi les futurs mariés durant des rencontres d'une journée. Pendant celle-ci, les couples ont l'occasion d'échanger sur plusieurs questions et de réfléchir sur le sens du mariage.

Une préparation devenue virtuelle

Lorsque le confinement a été annoncé, l'équipe de Mons a choisi de proposer aux futurs époux une alternative à ces rencontres en groupe. Avec l'aide d'outils proposés par la Pastorale des Familles de notre diocèse et de documents réalisés par des équipes françaises, Pascal et Joëlle Duchêne, aidés par l'abbé Michel Van Herck, ont réorganisé les rencontres en trois temps, chacun avec un thème précis : « Notre couple et ses fondements », « Le mariage, un sacrement », « Pour un couple qui dure ».

Entre les différents échanges par vidéo-conférence avec l'équipe qui les accompagne, les couples peuvent utiliser les différents outils mis à leur disposition pour chaque thème : dossiers de questions-réponses, vidéos, lectures, etc. Ils peuvent ainsi préparer les rencontres chez eux à leur rythme.

Des réactions plutôt positives

A la suite des deux premières soirées d'échanges en vidéo-conférence, les couples ont partagé leurs réflexions, qui se révèlent plutôt positives : « Le fait de préparer chez nous au moment qui nous convient nous permet de réfléchir plus en profondeur », dit l'un. Un autre couple précise : « Nous sommes en petit comité (3 couples) et cela rend les échanges plus faciles. Cela prend moins de temps qu'avec 6 ou 7 couples et nous avons l'impression que notre intimité est plus préservée ». Le passage d'une rencontre d'une journée à trois soirées est aussi bien accepté : « Nous ne sommes pas stressés par le temps parce que nous pouvons suivre notre rythme personnel » ; « Finalement, c'est mieux que de passer une journée complète de 10h à 16h : cela permet de réfléchir plus en profondeur et de bien échanger entre nous, sans oreilles indiscrètes ».

Du côté de l'équipe de Mons, l'avis est plus mitigé : « Un groupe plus important permet de découvrir de plus vastes horizons. Le fait aussi de devoir 'vite' réagir permet parfois aussi de faire sortir des problèmes à fleur de peau. Ce n'est pas plus mal. Par contre, tout le monde ne s'exprime pas nécessairement par crainte des autres. Nous avons mis aussi davantage de documents vidéos que dans nos rencontres du samedi. Durant ces soirées, par contre, les temps d'échange entre nous 6 étaient bien régulés et les couples avaient vraiment préparé en profondeur. Là, c'est une chance... Le confinement a sans doute aidé ! »

Si plusieurs couples ont encore des questions quant à la possibilité de se marier à la date prévue, tous auront été bien préparés !

Pour en savoir plus sur les centres de préparation au mariage : https://cpm-be.eu/