




Un beau moment d’Eglise régionale…
C’est au Roeulx que s’est tenue l’assemblée de lancement du projet Refondation pour la région pastorale du Centre-Soignies. Des exposés mais aussi des échanges, des questions et des réponses.
C’est en clôturant la rencontre que Christian Dubois, le nouveau doyen principal, l’a qualifiée de « beau moment d’Eglise régionale ». Non seulement parce qu’il y avait beaucoup de monde ce mardi soir dans l’église Saint-Nicolas du Roeulx, mais aussi parce que cette assemblée a été participative. A la veille d’entamer leur opération de Refondation, les unités pastorales de la région venaient donc « aux nouvelles ».
Le vicaire général Olivier Fröhlich (qui remplaçait Mgr Harpigny, excusé) a d’abord replacé la démarche dans le contexte du synode diocésain avant de s’attarder sur le processus de Refondation lui-même. Un processus dont il a détaillé le déroulement tout en soulignant qu’il s’agissait là d’un squelette qui doit prendre chair dans chaque UP.
Penser au niveau des UP
Et de rappeler les raisons qui ont amené l’Evêque de Tournai à promulguer les décrets ad hoc à l’issue du synode : « Pendant longtemps, l’Eglise a bien tourné, et puis la société a évolué. Certes, il reste beaucoup d’enthousiasme, mais notre façon de faire ne répond plus aux attentes d’aujourd’hui. Les paroisses actuelles ne sont plus en mesure de remplir toutes leurs missions. C’est désormais au niveau des unités pastorales que les choses doivent être pensées. Et voilà pourquoi Mgr Harpigny a souhaité que les UP deviennent la référence et se muent donc en paroisse nouvelle. »
Les facettes de la proximité
Cette démarche suscite des craintes légitimes, dit le vicaire général, bien conscient du risque de perdre la dimension de proximité* des paroisses actuelles. Une réflexion qu’il a approfondie lors du temps de questions-réponses. Car il faut bien comprendre les différentes facettes de la proximité aujourd’hui : elle n’est plus uniquement géographique mais se déploie dans des directions multiples comme le travail ou les loisirs. Et il faut évidemment tenir compte de la mobilité. « Nous devons être présents en des lieux pour être signifiants. Il faut éviter l’impression d’être proches parce qu’on se contente d’être là en un lieu fixe. Il nous faut des assemblées significatives et éviter le cocon de trop petits lieux fusionnels ».
Fermer des églises ?
Au cours de la soirée, des questions ont également été posées sur les structures. Les rôles respectifs de l’Equipe d’Animation et du Conseil Pastoral ont été précisés.Epinglons encore les interrogations sur l’avenir des fabriques d’église et des bâtiments du culte. A ce sujet, Olivier Fröhlich a été très clair : il n’y a aucune fusion de fabriques, mais dans les unités pastorales refondées on demande aux fabriques de se grouper. Il s’agit de mutualiser les compétences et de se montrer unis dans les relations avec les pouvoirs publics. Quant à fermer des églises, cela n’a rien à voir avec Refondation. Mais des fermetures peuvent être décidées par exception lorsqu’on se trouve face à des frais importants de rénovation, touchant notamment à la structure du bâtiment, avec des communes qui n’ont pas les moyens financiers.
Au large
Pour Refondation, il n’y a pas de solutions toutes faites : chaque UP doit s’adapter à ses réalités concrètes. Dans la région du Centre-Soignies, l’UP de Morlanwelz-Carnières a été l’un des « cobayes » et Ria Van Litsenborgh est venue au Roeulx pour en témoigner. Nous aurons l’occasion d’y revenir. Dans les semaines qui viennent, les UP de la région partiront donc à l’aventure, un peu comme les disciples…
*« Paraboles », la revue trimestrielle diocésaine, consacre le dossier de son numéro de septembre à la proximité. Pour recevoir un exemplaire, contacter Sabrina Fournier au 069 646 242 ou abonnements@evechetournai.be
Cliquer ici pour voir le calendrier des assemblées des unités pastorales.
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Créé parDiocèse de Tournai
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