Standing ovation pour Jacques Piton...
Le « berger » de l'enseignement dans le diocèse est aujourd'hui retraité. Il a été fêté lors de la journée des Groupes Pêche.
La modestie naturelle de Jacques Piton a souffert ce mardi 27 août 2019, veille de ses 75 ans. La traditionnelle « journée des Groupes Pêche » (destinée aux acteurs de la pastorale scolaire de l'enseignement fondamental) avait en effet mis les petits plats dans les grands pour célébrer dignement la retraite de son vicaire épiscopal. C'est une carrière « archi-complète » que l'abbé Piton peut faire valoir puisqu'il est dans l'enseignement depuis...un demi-siècle ! Il faut dire que les ecclésiastiques prennent leurs invalides à 75 ans, soit bien plus tard que les laïcs.
A la une
Pour le fêter, André Ronflette et son équipe avaient choisi de faire halte cette année à Braine-le-Comte et plus particulièrement à l'Ecole Normale. C'est en effet dans cet établissement que Jacques Piton a enseigné la religion aux futurs régents durant 34 ans. Il est d'ailleurs toujours prêtre auxiliaire dans l'unité pastorale de Braine-Eclaussinnes. De son propre aveu, c'était pour notre homme un moment émouvant que de retrouver cette école et de prendre la parole dans la salle des fêtes, un lieu où il a participé à de nombreux spectacles.
Et spectaculaire a été la présentation du héros du jour. Par la grâce des logiciels de montage, il s'est retrouvé en première page de magazines bien connus tels que « Vogue », « Marie-Claire », « Cosmopolitan » ou « Forbes ». La couverture était chaque fois adaptée au style de la revue. Mais le clou a été sans conteste la dernière image, où Jacques Piton se retrouve en tag sur un mur de la gare de Tournai...
Un homme très minutieux
Un spectacle, l'équipe diocésaine de pastorale aurait voulu en offrir un à la vedette en invitant Luc Aerens, un diacre qui est aussi clown... et donc « confrère » de Jacques Piton qui se produit également sur scène dans ce costume. Différentes circonstances n'ont pas permis au diacre bruxellois de rejoindre Braine-le-Comte mais l'intention y était.
Du jubilaire, on n'a pas manqué de louer l'humour et la bonhommie. Des qualités qui ne l'empêchent pas d'être très minutieux, comme Mgr Harpigny l'a souligné en fin d'après-midi lors de son homélie de la concélébration eucharistique. Et l'Evêque d'insister sur l'action menée par Jacques Piton qui n'avait jamais imaginé qu'il serait tant impliqué dans l'enseignement.
L'enseignant, un bon berger
Pour l'enseignement dans le diocèse, l'abbé Piton a été un berger. C'est cette métaphore qu'il avait choisi d'employer lors de son exposé du matin. Certes, le titre, « Tiens, vous avez dit pastorale ! » ne présageait pas du contenu. Et pourtant c'est si évident : pour les jeunes qu'il éduque, l'enseignant est un berger, et même un bon berger, comme celui de l'Evangile.
Vivant au milieu de son troupeau, il se veut fédérateur : loin d'être un mercenaire, il tisse des liens, il apprivoise, il prend son odeur (comme le dit le Pape François), il célèbre avec ses élèves chaque petite victoire. Un bon berger est partout à la fois : il marche devant le troupeau, comme un guide qui donne la direction tout en laissant la liberté ; il marche derrière, prenant soin des éclopés tout en repérant en chemin les plus doués ; il peut aussi prendre un autre chemin, sachant « déprogrammer ce qui avait été fixé d'avance », se laissant interpeller par les enfants.
Mais le « bon berger » par excellence, c'est le Christ, qui est au cœur de notre projet éducatif. Plutôt que d'être des « chrétiens », nous devrions plutôt nous appeler « christiens », dit Jacques Piton. Une expression reprise par Mgr Harpigny qui a lui aussi souligné combien le bon berger doit veiller sur ses brebis. Et les lectures de la messe ont montré la place du bon berger dans la Bible, notamment chez Ezechiel et Matthieu.
A l'heure des cadeaux, le jeune retraité a reçu des livres et des fresques. Mais tel un « berger », il s'est vu confier, le temps de la journée, une peluche qu'il s'est empressé d'embrasser... Un mot encore de la chaleur qui a régné toute la journée, chaleur dans les deux sens du terme bien sûr : le héros du jour, plutôt frileux de nature, a été comblé...
Lire ici un portrait de Jacques Piton
Lire ici un portrait de Myriam Gesché, nouvelle déléguée épiscopale à l'enseignement
D'autres échos de la journée ici
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Créé parDiocèse de Tournai